Bazoches 2013 - Ph. Claude Labarre
Sur Claude Vercey : revue Friches n° 107 (Mai 2011)
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Après quelques années d'enseignement, administre de 1974 à 1984 le Théâtre de Saône-et-Loire, pour lequel il écrit une dizaine de pièces.
Crée en 1984 un poste de permanent dans l'association de poésie du collectif Impulsions (Chalon-sur-Saône). De la poésie il fait ainsi pendant plus de vingt-cinq ans son métier, œuvrant à la défense et illustration de la poésie contemporaine à travers lectures ou spectacles, en Bourgogne et dans toute la France. Appartient au comité de rédaction de la revue Décharge. Responsable de la collection Polder. Chronique sur internet : les I.D sur www.dechargelarevue.com. Aux Carnets du Dessert de LuneChez d'autres éditeursSi ça se trouve (Corps Puce éd.) ; Toboggans à l'Arbre à paroles ; La Bonne Cause chez Gros Textes éd ; Une affaire de Chaperon rouge - Ill. Yves Barré - La Renarde Rouge éd.
Dernier livre publié : En collaboration avec Jean-Louis Jacquier-Roux : Falsovero, anthologie des chefs d’œuvre minuscules (Corps Puce éd.) |
Mes escaliers // Claude Vercey |
(bien élevé)Une âme bien née aspire à l’escalier, tout esprit délié par l’escalier est inspiré. Mais garde la mesure, progresse par degré. Ne prends l’escalier à la légère, mais avec légèreté. Inutile de te lancer à corps perdu au risque de te perdre. Il s’agit tout au plus de gagner le degré supérieur, progresse par palier. Songe plutôt où tu mets le pied.
Afin de marquer l’excellence de ses intentions, - intention d’être sage, volontiers on met bas ses atours au bas de l’escalier et nu ainsi qu’aisément on remarque dès les premiers clichés, pas à pas on se meut quitte à croire qu’on progresse au long du développement. Certains esprits s’y égarent, longue chemise blanche, pâle lueur de bougie. De l’escalier on ne s’échappe pas où l’on finit par tourner en cage, à graviter le long de l’hélice où jamais on ne sait si l’on gravit ou si l’on décline. On ne prend pas un escalier à la légère, mais avec légèreté. Mieux vaut avoir médité longtemps avant de s’engager car il n’est pas - non, pas que le premier pas qui coûte. Une telle errance ne s’improvise : médite d’abord, tu risquerais de fort regretter à la suite de t’être engagé au pied levé, on ne prend un escalier par-dessus la jambe. Les progressions à vrai dire ne sont point fulgurantes, mais fracassantes sont les chutes, - gare! Gare à l’hélice, à son envoûtement! Voyez comme de ce vertige on écarte les enfants petits, on en garde les fous À la légère ne prend un escalier, mais avec légèreté. Extrait de : Mes escaliers |