On ne peut pas avoir quelques racines du côté de l’Italie et ne pas aimer la balle ronde qui rebondit au bon gré d’habiles pieds. Francesco, lui, ne joue peut-être pas à ce jeu mais il sait merveille jongler avec les pieds, ceux des vers, qu’il dépose avec délicatesse sur son petit carnet, terminant souvent son poème par un joli contrepied.
« Dans le petit carnet / retrouvé / j’ai écrit au crayon / bleu /une suite de mots / qui ne veut rien dire / de plus / que toutes mes phrases arrangées :… » Sur les pages de son carnet, il a mis tous les petits bonheurs qu’il capte au gré de ses pérégrinations autour de sa maison, rarement plus loin, et dans l’armoire il a enfermé sa mauvaise humeur d’ours grognon pour ne garder que les petites et grandes joies que lui offre la vie. « Dans l’armoire / aux conserves / j’ai rangé ma vieille / colère / celle qui grigne / celle qui grogne / je l’entends râler / et rager / pendant que je tartine / du soleil sur mon pain blanc » Dans notre époque où tout semble vouloir tourner à la folie, quel bonheur de lire un recueil d‘une telle fraîcheur, d’un tel irénisme, écrit avec un tel talent. Francisco, c’est un grand homme de lettres, c’est le Giovanni Rivera de la poésie, l’homme aux pieds d’or. Je ne m’en lasse jamais ! © Denis Billamboz in mesimpressionsdelecture.unblog.fr/2018/11/12/la-quincaille-des-jours-francesco-pittau/ La section commentaire est fermée.
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