Les Carnets du Dessert de Lune

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Les Carnets
du Dessert de Lune

L'ivresse littéraire parle de "L'homme que j'aime"

9/5/2019

 
Le titre parle de lui-même. En ouvrant le recueil, nous savons immédiatement qu'il y sera question de l'autre. De ce « tu », de ce « nous ». Qu'il y sera question d'amour. Sujet parfois casse gueule. Surtout en poésie je trouve.
Aucune inquiétude à avoir avec Eva Kavian qui parvient avec une simplicité folle à nous immerger dans cette relation d'une vie, tant attendue, provoquée aussi, d'une certaine manière.
“ J'aurais été plus heureuse
si je t'avais connu
plus tôt
mais
je n'aurais
pas été
la même
sans mes peines
et tu n'aurais pas aimé
peut-être
celle que je serais
devenue. ” 
De la rencontre au temps qui passe, des fulgurances à la routine grisante, des craintes aux bonheurs quotidiens, elle adresse une longue lettre à celui qu'elle nomme son mari. Cet homme qu'elle aime. Qu'elle taquine bien souvent. Complicité intacte.
On y découvre la réciprocité, que l'on lit entre les vers. Dans l’entièreté des sentiments. Porté également par la peur de perdre l'autre, lorsque la vie prendra fin car la jeunesse n'est plus. Mais l'amour ne va-t-il pas bien au-delà ? L'appréhension de vivre sans l'autre n'est-elle pas une déclaration aussi puissante qu'un mot d'amour lorsqu'elle est dite ? 
Ce sont tous ces sentiments qu'Eva Kavian nous partage. Comme une offrande. À lui, son mari et nous, lecteur. À travers des vers courts, aérés, sans fioritures mais judicieusement choisis. À travers une construction qui nous réserve la surprise finale. C'est d'ailleurs un joli détail de mise en page à observer car par ce biais, elle retient notre attention, joue avec nous, ne nous dévoilant pas tout immédiatement. Il faut tourner la page, observer une des jolies illustrations de Marie Campion qui parsèment le recueil, ou poser nos yeux sur la page suivante pour découvrir la conclusion tendre, joyeuse ou plus mélancolique d'un poème. 
 En lisant et relisant ce court recueil, je me suis souvent surprise à revenir en arrière, rembobiner et étirer le fil de leur histoire. Prolonger un peu cet ailleurs qui un jour prendra fin. Parcourir de nouveau les illustrations, y surprendre un détail, un objet, une expression dans les traits qui renforcent les mots. Ces mots qui se posent délicatement, telle une caresse, sur le cœur. Nous prouvant, si toutefois il le fallait, que les vers les plus sobres recèlent une élégance délicieuse et touchante. 
“ Ce que cherche ton corps
la nuit
en enlaçant le mien
je ne l'ai pas encore écrit ”
 © L'ivresse littéraire, mai 2019
Pour lire l'article sur le blog de L'ivresse littéraire, cliquez sur L'article


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